Chris Rozi Cats 13
Messages : 150 Date d'inscription : 01/10/2013 Age : 44 Localisation : Aubagne
| Sujet: Pourquoi mettre en place le programme capturer-stériliser-relâcher Mer 7 Déc 2016 - 14:36 | |
| La situation des chats et chiens en France : Les enquêtes en 2012 dénombrent sur le territoire français plus de 7,5millions de chiens et pas moins de 10,9 millions de chats ! Près d’un foyer sur deux possède au moins un animal de compagnie : 22,4 % des foyers ont au moins un chien et 26,1 % au moins un chat. Le nombre d’animaux en divagation ou perdus est estimé à 1 animal pour 250 habitants par an. La divagation animale pose, outre des problèmes de protection animale (animaux accidentés), des potentiels problèmes de santé et de sécurité publiques (accidents sur la voie publique, morsures...) La gestion de ces animaux par le maire est une obligation légale. Actuellement, environ 60% des communes françaises disposeraient d'un service de fourrière pour l'accueil des chiens et chats au sens de l'article L.211‐24 du code rural et de la pêche maritime . Une fourrière est une structure « communale apte à l’accueil et à la garde des chiens et chats trouvés errants ou en état de divagation. La fourrière est donc un service publicrelevant des collectivités territoriales, contrairement au refuge qui est « un établissement à but non lucratif géré par une fondation ou une association deprotection des animaux désignée à cet effet par le préfet… » (article L. 214‐6 du CRPM). Le devenir des animaux À l'issue d'un délai franc de garde de huit jours ouvrés, si l'animal n'a pas été réclamé par son propriétaire, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière, qui peut en disposer dans les conditions définies ci-après. Dans les départements indemnes de rage, le gestionnaire de la fourrière peut garder les animaux dans la limite de la capacité d'accueil de la fourrière. Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire cède les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'unrefuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un nouveau propriétaire. Après l'expiration du délai de garde, si le vétérinaire en constate la nécessité et en dernier recours, il procède à l'euthanasiede l'animal (article L.211-25 du CRPM). QUELLE INTEGRATION POUR LES CHATS LIBRES ? Le devenir des chats errants, vivant en groupe dans des lieux publics d’une commune, capturés et conduits en fourrière est le plus souvent réduit à l’euthanasie du fait de la difficulté de leur adoption (âge, sociabilité) et de la surcharge des refuges. Cependant, l’extermination n'apporte pas de solution durable car les sites sont recolonisés par d'autres individus après la capture. Il existe une alternative pour éviter ces colonisations et les nuisances possibles pour les habitants de la commune (bruits, odeurs,...). Il s’agit d’une gestion durable des populations de chats dits « libres » passant par une identification (au nom de la commune ou d’une association, ou simplement par une marque visible sur l’animal du style encoche sur l’oreille)permettant le suivi de la colonie, une stérilisation des animaux et un relâchement sur site. Cette forme de gestion permet de réduire le nombre de chats errants, évite la recolonisation des territoires par de nouveaux individus et favorise l’intégration de l’animal en ville.
Le chat est un animal craintif qui fuit devant le bruit et devant un inconnu. Il n’agresse jamais l’homme sauf pour se défendre, quand un homme veut le saisir brutalement. Aucune des maladies propres au chat n’est transmissible à l’Homme, sauf la rage mais celle-ci a été éradiquée en France depuis 1995. Le chat est reconnu pour être un animal très propre et est l’un des rares animaux à enterrer ses déjections. Il permet au contraire de jouer un rôle de filtre contre les « nuisibles » comme les rats, souris, très présents dans certaines cités et le centre-ville. La présence d'abri permet de fixer la population féline en un même lieu ce qui permet de s'assurer de la santé des animaux et de leur nombre, d'enrayer plus rapidement les épizooties qui les déciment et peuvent contaminer les animaux familiers (coryza, leucose, etc…) dont certains ont un propriétaire. POURQUOI METTRE EN PLACE LE PROGRAMME CAPTURE-STERILISATION-RELÂCHE ? Cette procédure est la seule méthode efficace pour contrôler la croissance des populations de chats sauvages. Le programme stabilise immédiatement la taille d'une colonie si on stérilise au moins 70% des adultes fertiles. Une stérilisation proche de 100% entraîne une diminution progressive de la population dans le temps. A chaque fois que cela est possible, les chatons assez jeunes pour être facilement socialisés sont retirés et placés pour adoption, ainsi que les chats apprivoisés abandonnés. Ce programme permet de mobiliser un grand nombre de bénévoles parce qu'il privilégie la vie. Capturer le plus grand nombre de chats sauvages dans de nombreuses communautés nécessite une armée de bénévoles, qui ne risquent pas de se mobiliser si l'unique devenir des félins est l'euthanasie. L'ancienne approche consistait à « capturer et tuer ». Le nombre de chats sauvages actuels est une preuve suffisante de l'échec de cette méthode.Les raisons de cet échec sur le long terme sont claires. Premièrement il est difficile de capturer tous les chats d'une colonie. Cela peut prendre plusieurs jours et demander de la persévérance. Les agences de contrôle ont rarement les ressources pour maintenir ce genre d'effort. Les agents du contrôle des animaux posent quelques pièges, capturent quelques chats et réduisent temporairement le nombre de chats. Deuxièmement, même si tous les chats d'une colonie sont attrapés et retirés, la population ne sera pas diminuée sur le long terme. C'est « l'effet de vide ». Une colonie de chats sauvages est entourée par d'autres groupes de chats présents sur les territoires voisins. Si une colonie est éradiquée mais que ses sources de nourriture sont toujours présentes, les chats des territoires voisins vont se déplacer et se reproduire. Normalement, la plupart de ces chats restent en dehors du territoire si celui-ci est occupé par une colonie suffisamment grande. Une autre méthode souvent adoptée dans certaines situations consiste à essayer de faire partir les chats en les privant de nourriture. On obtient souvent l'effet contraire - ils se rapprochent. Les chats sauvages sont très attachés à leur territoire et au lieu de partir pour chercher de la nourriture ailleurs, ils vont empiéter sur les habitations humaines à la recherche de moyens de subsistance. Puis les chats présents sur un site empêchent tout autre de s’y introduire. Si des chats résident en un lieu, c’est qu’il existe en effet un biotype favorable (par exemple des habitants qui laissent leurs déchets en bas de leurs immeubles ou nourrissent volontairement les chats) et les éradiquer entraîne leur remplacement spontané et immédiat par d’autres. Priver les chats de nourriture est également un moyen très cruel, car ils meurent de faim. Le programme CAPTURER-STERILISER-RELACHER a l'avantage d'être une méthode moins barbare car il respecte le droit de vie des chats et leur offre un niveau de vie aussi élevé que possible vu les circonstances. Il permet également de diminuer les niveaux de population, à l'intérieur des colonies individuelles et de communautés toutes entières. Sur la région de Marseille, la situation est assez dramatique, les appels à l’aide, pour des sites d’une trentaine voire cinquantaine de chats, ne cessent d’arriver de tous les arrondissements. Les refuges, associations et SPA sont débordés. Alors des bénévoles ont pris le relais. Ces derniers prennent de leur temps, après leur propre travail, pour venir « trapper » les chats errants. Nous sommes équipés de pièges ou cages trappes, automatiques et électroniques. Nous mettons de la nourriture à l’intérieur pour attirer les chats. Une fois capturé, ce dernier est amené chez un vétérinaire pour y être stérilisé, déparasité et vermifugé. Il aura une encoche à l’oreille pour qu’on puisse reconnaître les chats stérilisés dans une meute. Après une convalescence de quelques jours, bien souvent dans les cages trappes qui sont assez grandes pour y mettre nourriture et litière, il sera relâché sur le site de capture.Bien souvent les bénévoles viennent en aide à des personnes dépassées par une meute grandissante, des personnes d’un certain âge ou des personnes qui n’ont plus beaucoup de revenus. Ceux donc les bénévoles qui prennent à leur charge les frais des stérilisations. Il évident que nous comptons sur la solidarité de tous ceux qui prennent conscience de l’énorme problème de la prolifération des chats errants. _________________ Chris | |
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